L’histoire que je vais vous conter et celle d’un chien qui attendit son maitre à la gare de Shibuya.
En 1924, un professeur du département d’agriculture de l’université impériale de Tōkyō (l’actuelle université de Tōkyō), achète un chien et lui donne le nom de Hachi (Huit en japonais, car c’était le huitième chiot de la portée, le suffixe kō rattaché au nom étant un terme affectueux). Lorsque le professeur Ueno se rend à l’université, Hachikō l’accompagne tous les jours jusqu’à la porte et parfois jusqu’à la gare de Shibuya.
Mais le 21 mai 1925, Hidesaburō Ueno meurt au travail, d’une hémorragie cérébrale. Hachikō continue de se rendre tous les jours à la gare de Shibuya pour attendre le retour de son maitre. Quelques années plus tard, un article du Asahi Shinbun, souligne le dévouement d’Hachikō et lui donne le surnom de Chūken (« chien fidèle »).
Hachikō se rendit à la gare tous les jours pendant 10 ans. Il meurt dans une allée aux environs du pont Inari de la rivière de Shibuya des suites d’une filariose ou d’un cancer des poumons et du cœur le 8 mars 1935. Ses restes sont empaillés et conservés au Musée national des Sciences.
En avril 1934, une première statue de bronze fut érigée en l’honneur de Hachikō devant la gare de Shibuya et Hachikō lui-même était présent lors de l’inauguration. Cette statue fut fondue lors de la pénurie de métaux durant la Seconde Guerre mondiale. Une nouvelle statue fut inaugurée en août 1948 devant une sortie de la gare de Shibuya, aujourd’hui connue de tous sous le nom de « sortie Hachikō ».
En mai 1989, suite aux travaux de rénovation et d’agrandissement de la gare, la statue, qui faisait auparavant face au nord, fut tournée vers l’est de façon à coïncider avec la direction de la sortie de la gare. Une statue de bronze fut également érigée en 2004 à la gare d’Ōdate dans la préfecture d’Akita, ville natale de Hachikō.
Dans cette même gare se trouve le « Sanctuaire Hachikō de la Japan Railways ».
Sur cette photo est représentée la tombe de Hidesaburō Ueno et le monument dédié à Hachikō.
La fidélité d’un chien, n’est plus à prouver à la lecture de cette histoire.